Friedrich Dürrenmatt né le 5 janvier 1921 à Konolfingen, dans le canton de Berne, et mort le 14 décembre 1990 à Neuchâtel, est un écrivain, auteur de roman policier, dramaturge et peintre suisse de langue allemande. Friedrich Dürrenmatt est né en 1921 à Stalden dans l'Emmental, qui a été absorbée par la commune de Konolfingen en 1933. C’est le premier enfant de Reinhold (1881-1965) et Hulda Dürrenmatt (1886-1975), née Zimmermann. Son père est alors le pasteur réformé du village, et son grand-père Ulrich Dürrenmatt était un homme politique et un poète. En 1924, nait sa sœur Verena («Vroni»; † 2018). En octobre 1935, la famille déménage à Berne, où son père devient pasteur à la maison des diaconesses. À cette époque, la crise économique mondiale se fait également sentir en Suisse et la bourgeoisie de classe moyenne s'appauvrit. Friedrich Dürrenmatt fréquente d’abord le Freie Gymnasium de Berne, puis l'Humboldtianum, où il a passé sa maturité en 1941. Il n'était pas un très bon élève (appréciation globale: «à peine suffisant»). Il a lui-même décrit sa scolarité comme la «pire période» de sa vie. Toujours à Konolfingen il commence déjà à peindre et à dessiner, un penchant qu'il gardera toute sa vie. Plus tard, il illustrera certains de ses textes, réalisera des esquisses ou des décors entiers pour ses pièces. Jeune homme, il veut suivre une formation d'artiste-peintre, mais il est aussi attiré par l’université et étudie à partir de 1941 la philosophie, les sciences naturelles et la philologie allemande à l'université de Berne, et pour un temps, en 1942/43, à l'université de Zurich. Il exprime alors, dans une lettre à son père, son dilemme à choisir entre l’écriture et la peinture: «Il ne s'agit pas de décider si je vais devenir un artiste ou non, car cela ne se décide pas, on le devient par nécessité. [...] Pour moi, le problème est ailleurs. Dois-je peindre ou écrire ? Je me sens appelé par les deux». À Berne, il habite chez ses parents dans une mansarde qu'il a décorée de grandes peintures murales qui seront redécouvertes, dégagées et restaurées seulement au début des années 1990 (voir Dürrenmatt-Mansarde). En 1946, il met fin à ses études sans même avoir commencé la thèse qu'il avait prévue sur Søren Kierkegaard, déterminé à devenir artiste, sous l’impulsion de sa découverte du monde du théâtre qui lui permet justement à combiner l’écrit et le visuel. Le 12 octobre 1946, Dürrenmatt épouse l'actrice Lotti Geissler (1919-1983). Le couple vit d'abord à Bâle, où leur fils Peter nait en 1947. La même année Dürrenmatt crée au Schauspielhaus de Zurich sa première pièce intitulée Les fous de Dieu. Il s’agit d’une comédie qui se rattache à l’épisode anabaptiste de Münster et qui provoqua un scandale théâtral. N’ayant pas obtenu le succès escompté, l'auteur la retire l'année suivante. Mais Max Frisch, à qui l'éditeur de théâtre Kurt Reiss avait envoyé le manuscrit de la pièce, reçoit le jeune auteur en le couvrant d’éloges. En 1948, Dürrenmatt écrit sa deuxième pièce, L'Aveugle, qui ne fut pas bien accueillie non plus. En 1949, sa troisième pièce, la comédie Romulus le Grand, fut mise en scène à la place de La Tour de Babel, qui n'a pas été achevée et que l'auteur a détruite. ... Source: Article "Friedrich Dürrenmatt" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.